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 PORTRAIT 10 

Penny George, Sean Malone et Wendy Wornham

Quinze ans de valeurs partagées  

Depuis plus de quinze ans, la George Family Foundation (GFF) est un soutien fidèle de Karuna-Shechen. À l’occasion du 30e anniversaire de la fondation et du 25e de Karuna-Shechen, nous avons souhaité revenir sur ce lien de confiance unique qui nous unit, ainsi que sur les valeurs et motivations communes qui inspirent nos actions. 

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Catherine, directrice du Cercle des Philanthropes, a réuni trois voix engagées : Penny George, cofondatrice de la George Family Foundation, Sean Malone, président de la GFF, et Wendy Wornham, aujourd’hui présidente de Karuna-Shechen USA, qui est aussi traductrice bénévole depuis sept ans.

Bonjour Penny, Wendy, Sean. Je suis ravie que vous vous rencontriez tous les trois !

Wendy : Penny, Sean, quel plaisir de faire votre connaissance ! Ce matin, j’ai passé une heure et demie à regarder le symposium organisé pour les 30 ans de votre fondation, et il a profondément résonné avec mon propre parcours.

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​Penny : Oh ! Quels aspects vous ont le plus touchée ?

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Wendy : L’idée du bien-être global de la personne et de la médecine intégrative. En 1976, lors de ma première année de médecine à Harvard, je me suis plongée dans l’étude scientifique du fonctionnement du corps humain, mais avec très peu d’attention portée au contexte dans lequel se pratique la guérison et se dispense les soins. Pendant mes études de biologie humaine à Stanford, nous avions abordé l’influence des facteurs environnementaux, politiques, économiques, historiques et culturels sur la santé et la maladie.​​​

Cette prise de conscience a façonné ma manière de pratiquer la médecine, et je considère la générosité et la compassion comme aussi importantes que les connaissances scientifiques.

Penny : Je suis ravie que cela vous ait parlé. La santé intégrative a été le tout premier axe d’action majeur de notre fondation : travailler ensemble pour permettre aux personnes de prendre en main leur santé et leur bien-être, afin que chacun puisse s’épanouir pleinement dans sa vie. Côté praticiens, nous nous intéressons beaucoup à un modèle de soins qui place l’individu au centre. Puisque cela est aussi devenu une priorité pour vous, comment avez-vous réussi à intégrer cette approche à vos études à l’époque ?

 

Wendy : À l’époque, avec un petit groupe de camarades, nous avons commencé à organiser des déjeuners autour des médecines alternatives, afin d’explorer une vision plus holistique. À mi-parcours de ma troisième année, j’ai ressenti le besoin d’approfondir ma connaissance d’autres systèmes de soins et de santé publique. Harvard m’a octroyé une bourse, et j’ai passé une année transformatrice au Népal à étudier la médecine ayurvédique, à travailler pour USAID, puis dans un camp de réfugiés cambodgiens en Thaïlande. De retour à Harvard, j’ai construit ma résidence autour de la pédiatrie clinique, de la psychiatrie et de la santé publique. En dehors de la santé intégrative, comment avez-vous défini la mission de votre fondation ?

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Penny : Mon mari Bill et moi avions une vision très alignée de ce que nous voulions accomplir avec la George Family Foundation. Nous avons formulé une mission : favoriser l’harmonie du corps, de l’esprit, de l’âme et de la communauté en développant un leadership authentique et en soutenant des programmes transformateurs au service du bien commun. C’est pourquoi nous soutenons Karuna, qui œuvre si efficacement pour ce bien commun.

Et cela fait maintenant 15 ans que vous soutenez Karuna, et nous en sommes profondément reconnaissants.

Penny : Il faut dire que la fondation s’engage à soutenir des leaders d’exception, et Matthieu en est un : il est un leader remarquable et profondément authentique, qui s’investit entièrement dans les projets de Karuna.

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Wendy : Oui, je pense que l’influence de Matthieu en tant que « boussole » est indéniablement essentielle et inspirante, et c’est ce qui nous pousse tous à continuer.

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Penny : Nous sommes également touchés par la compassion et l’altruisme qui imprègnent le travail de Karuna — et bien sûr, par la qualité de vos programmes. Vos initiatives ont un impact rapide et réel, et des financements modestes peuvent produire un grand effet. Vous travaillez avec un respect profond pour la dignité des personnes que vous accompagnez, en prenant en compte toutes les dimensions qui rendent une vie pleine et entière. C’est extraordinaire. C’est pour cela que nous soutenons Karuna depuis toutes ces années.

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Penny avec Matthieu Ricard

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Événement organisé par le Guthrie Theater en l'honneur de Penny et Bill George, en présence de l'acteur Sir Mark Rylance

Sean, est-ce que la manière dont Penny perçoit le travail de Karuna reflète aussi sa façon de diriger la fondation en tant que présidente du conseil d’administration ?

Sean : C’est une excellente question. Penny est une leader formidable, et elle montre l’exemple. Toutes les actions de la fondation sont ancrées dans l’authenticité. L’objectif est de générer un impact, mais cet impact ne se résume pas à des statistiques : il y a un vrai désir de connexion, de compassion et d’empathie. Ce qui me marque le plus — et toute la famille en parle — c’est cette idée de réciprocité spirituelle entre donateurs et personnes accompagnées.

La philanthropie n’est pas une interaction à sens unique : c’est un cercle de sens et d’impact. Il ne s’agit pas d’un donateur bienveillant d’un côté et d’un récipiendaire de l’autre, mais d’un écosystème de personnes qui s’efforcent, ensemble, d’améliorer les choses.

Je trouve cette quête de réciprocité spirituelle vraiment belle, car elle est profondément sincère.

Oui, et cette notion de réciprocité est liée à la question de la confiance, qui est essentielle dans des partenariats philanthropiques comme le nôtre.

Wendy : Je pense que la confiance commence par des promesses réalistes que l’on peut tenir, et par des objectifs à plusieurs niveaux. Pour nourrir la confiance, il est crucial d’écouter les personnes avec lesquelles on travaille, puis de communiquer dans un langage qui n’est ni entièrement le leur ni entièrement le nôtre — formuler les choses de manière à ce que chacun puisse comprendre et se retrouver sur un pied d’égalité. Et lorsqu’on dit qu’on va faire quelque chose, il faut être clair : “voici mon engagement, c’est mon intention, et je vais faire de mon mieux.” Les gens comprennent que certains facteurs échappent à notre contrôle, comme le climat politique ou environnemental. Mais le fait d’insister sur le fait que nous sommes ensemble dans cette démarche, de montrer aux personnes et aux communautés que nous les soutenons et que nous nous soucions d’elles, c’est aussi un élément fondamental de la confiance. Et lorsqu’il y a cette confiance, les gens sont prêts à se dépasser.

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Sean : C’est très fort quand on rencontre une organisation comme Karuna, avec un leader solide qui fait appel à d’autres personnes de confiance, et où chacun croit sincèrement dans la sensibilité, les intentions, les jugements et la sagesse des autres. C’est ainsi que les grandes choses se réalisent.

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Wendy : Oui. Il y a un véritable dialogue au sein des équipes. Je le vois particulièrement maintenant, en tant que présidente de la branche américaine. Chaque mois, je me connecte à des réunions Zoom à 5h30 du matin pour échanger avec les équipes santé et hygiène du Népal, d’Inde et de Paris. Pendant ces réunions, les représentants sur le terrain partagent leurs retours, et nous écoutons. Ils analysent : « ça, ça fonctionne, ça, non », « voilà ce qu’on a constaté », et on peut ensuite dialoguer en temps réel, trouver des solutions, réfléchir ensemble. C’est vraiment formidable.​

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans ce que partagent nos collègues pendant ces réunions ?

Wendy : Je dirais que c’est la manière dont Karuna travaille : le partenariat avec les communautés, le désir de donner aux villageois les moyens d’agir, et l’approche holistique. Cela reflète bien l’enchevêtrement de nombreuses problématiques : protection de l’environnement, éducation, santé des femmes, développement économique, services médicaux… Il ne suffit pas d’apporter des médicaments et des pansements aux centres de santé si les gens ne peuvent pas s’y rendre, et il y a aussi des opportunités précieuses d’informer sur les programmes qui peuvent améliorer la vie dans les villages. Nous avons également établi des partenariats avec quelques organisations népalaises qui font un travail remarquable.

Découvrez tous nos projets partenaires

Par exemple, le Docteur Ruit, qui dirige la Ruit Foundation, réalise des milliers d’opérations de la cataracte dans des zones très reculées. Nous voulions le soutenir, et nous avons pu utiliser une partie des fonds reçus de nos donateurs pour lui accorder une subvention sur trois ans.​

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Penny : C’est formidable. À la George Family Foundation, nous sommes convaincus que le vrai changement durable naît quand les communautés sont en mesure de définir et de poursuivre leurs propres priorités. Les gens soutiennent ce qu’ils contribuent à construire.

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans ce que partagent nos collègues pendant ces réunions ?

Penny : J’ai l’impression d’avoir rencontré un alter ego, Wendy. Et j’aimerais beaucoup que nous restions en contact !

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Wendy : Je ressens la même chose ! En écoutant vos interviews, je me suis dit : « Waouh, quelle femme ! ». J’aimerais vraiment vous rencontrer et en apprendre davantage sur vous.

On dirait bien qu’une nouvelle amitié est en train de naître !

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